Souvenirs de mondes qui ne sont pas les miens

Ce sont des histoires de famille, des mémoires qu’on a caché. C’est ce que nos grands-parents n’ont pas dit à leurs enfants. Souvenirs, c’est l’histoire de comment j’ai appris que Mamie a fait de la Résistance, et que Tonton c’était Captain Cocorico. L’histoire d’une immigrée juive lituanienne inscrite au PCF. Celle d’un grand-oncle gaulliste et chef de réseau qui s’est fait sauver par un collabo. Et ma génération, dans tout ça? C’est quoi notre Histoire?

Deux personnages, sur deux lits d’hôpital. Leur vie n’est pas claire : il a perdu la mémoire, elle refuse de parler d’elle. Mais, parce qu’il faut bien s’occuper, pendant une nuit, ils vont tenter, à deux, de retrouver la trace de l’histoire un peu perdue de l’un et de l’autre, pour essayer de récupérer un peu de contrôle dans un monde qui les renvoie à leurs impuissances. Sous un lit se cache une valise, pleine de souvenirs. Et alors qu’elle l’ouvre, les objets s’échappent, se posent, et l’ « Histoire sort des livres et rentre dans les corps » (M.Riboulet). C’est ainsi que commence le récit d’un voyage à travers la mémoire de la Guerre Mondiale, de la Déportation, de la Résistance. Chaque personnage devient tour à tour protagoniste de ce qui se raconte.